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2 février 2022 3 02 /02 /février /2022 09:25

L’un se distinguait par sa passion du ballon rond, les autres pour l’amour du  jazz.

Une certaine ambivalence les réunissait néanmoins :

Le premier termina sa carrière à Berlin sur une superbe pichenette du cou de pied (panenka) mais hélas aussi par un coup de tête au thorax d’un défenseur central italien.

Les seconds dans la France des années 40, à la fin de leur règne furent accusés d’une fâcheuse désinvolture et d’être planqués sous une épaisse pellicule d’apathie ; ils entrèrent dans la clandestinité et se réfugièrent au Quartier Latin dans les sous-sols des clubs de danse et de jazz.

Vous avez bien sûr reconnu Zizou et les Zazous !

Zizou est, pour le délirant, à ce jour le meilleur footballeur européen de l’histoire, ballon d’or en 98, année où de deux magistraux buts de la tête il crucifia l’équipe du Brésil lors de la finale de la Coupe du monde.

Reconnaissables à leurs vêtements anglo-saxons, la veste à carreaux tombante et, qu’il pleuve ou qu’il vente les zazous gardaient leur parapluie fermé !

Sur un terrain il aimait le ballon, le caressait ; ses gestes techniques préférés étaient les passements de jambes et surtout la “roulette “. Le crâne dégarni il avançait souvent lentement, son corps ondulait gracieusement.

Les zazous portaient leurs cheveux gominés et bouffants, ils n’étaient pas élégants et vivaient une contre- culture provocante.

Je retiens cependant deux points communs aux deux Z : l’argent et le cuir.

Zizou  gagnait à juste titre beaucoup de sous mais de  manière licite car il évoluait dans des clubs prestigieux (Juventus et Real Madrid).

Les Zazous disposaient de moyens financiers conséquents en raison de leur milieu familial mais hélas aussi grâce au marché noir pendant l’occupation !

Quant au cuir, il était commun aux godasses à grosses semelles des zazous et à celles à crampons de notre Zizou national …

Bon match !

 

 

 

 

 

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2 janvier 2022 7 02 /01 /janvier /2022 15:53

Au 18e siècle le pétrissage était soit manuel soit se faisait avec les pieds !

Le pétrin des boulangers était un meuble rustique, la farine y était conservée et le pain fabriqué.

La pâte était collante et on avait bien du mal à s’en défaire ; d’où l’expression“ Être dans le pétrin“ qui renvoie à une situation pénible.

 Les quinze salles de vente aux enchères de l’Hôtel Drouot, phalanstère unique du 9e arrondissement de Paris, résonnent inlassablement des 500000 coups de marteau annuels.

Chaque adjudication et coup de heurtoir asséné par le commissaire- priseur  me fait songer à la clôture quotidienne de Wall Street et accessoirement au faux prophète barbichu Philippulus qui  dans plusieurs albums de Tintin pointe son index vers le ciel et rythme à coup de gongs ses invectives apocalyptiques !

Catastrophe est synonyme de pétrin ; pour s’en extraire pourquoi ne pas imiter le séduisant publiciste Roger Tornhill (Cary Grant) dans une scène hilarante de La mort aux trousses d’Alfred Hitchcock ( North by Northwest) où l’acteur (poursuivi par de redoutables tueurs) crée un colossal remue-ménage en proposant des enchères folles dans une salle des ventes  pour se faire ainsi volontairement arrêté par la police.

On s’imagine mal assister à un tel esclandre lors des enchères émises récemment aux Hospices de Beaune pour une vente de grands crus qui a permis de récolter quelques douze millions d’euros ou chez Sotheby’s à New York lors de la dispersion de la collection Macklowe !

Après tout pourquoi pas puisque, comme le chantait si bien Barbara* :

“ C’était trop tard, déjà, dans la salle des ventes, Le marteau retomba sur sa voix suppliante, Tout se passe si vite à la salle de ventes, Tout se passa si vite, on ne l’entendit pas (La femme qui un peu plus tôt cria “je prends, je rachète tout ça“)

Soyons optimiste, on va bientôt se sortir de notre propre et insolent pétrin  SARS-CoV-2 ;  bonne année à tous !

*Drouot  (titre de la chanson écrite en alexandrins et mise en musique  par Barbara en 1970) 

 

 

 

 

 

 

 

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1 décembre 2021 3 01 /12 /décembre /2021 14:48

 Si les 30 chambres de l’hôtel du Jeu de Paume au 54 rue Saint- Louis en l’Ile ont gardé le colombage historique du jeu de Paume, il n’est plus question de pratiquer dans cet immeuble restauré du 17e siècle, ce sport  ancêtre de la pelote basque et du tennis.

On ne peut pas non plus y prêter un serment comme en Juin 1789 au début de la Révolution française !

Pour exercer cette ingrate discipline dite de la “courte paume » (puisque pratiquée en salle, la longue paume se jouant à l’extérieur), il convient de se rendre dans le 16e arrondissement non loin des réservoirs de Passy au 74 ter rue Lauriston (ne vous perdez pas au 93, c’était l’ancien siège de la Gestapo !).

Jouxtant 4 courts de squash, subsiste le seul court de jeu de paume de Paris. (Le Château de Fontainebleau abrite en France le deuxième court survivant) 

Cette discipline n’est pas facile ; être un bon paumier nécessite un entrainement sévère. Loin de l’ambiance apaisée et insouciante de l’été 1938 en Emilie -Romagne  qui autorisait encore la jeunesse juive de Ferrare à jouer paisiblement au tennis sur la terre battue ombragée du domaine des Finzi-Contini*, les membres privilégiés de l’association de la Société sportive du Jeu de Paume doivent associer stratégie, tactique, précision et rapidité.

 Si donc vous êtes déçus de ne pouvoir faire rebondir sur les murs et le toit de l’hôtel un éteuf en cuir bourré de son, vous pourrez compenser ce manque en traversant la rue pour  déguster une des succulentes créations artisanales du glacier  Raymond Berthillon ; et dans le coin café protégé de la foule (comme l’était le domaine de Micol Finzi- la belle Dominique Sanda) de cette institution de l’Ile Saint Louis, un sorbet fraise des bois, framboise à la rose ou une glace caramel beurre salé vous feront aisément oublier la frustration de n’avoir pu gagner quelques chasses**…

 

*Le Jardin des Finzi-Contini , roman de Giorgio Bassani adapté magnifiquement au cinéma par Vittorio De Sica en 1970

**au jeu de paume il y a chasse lorsque la balle rebondit une deuxième fois sans que le joueur l'ait touchée.

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1 novembre 2021 1 01 /11 /novembre /2021 17:11

La longue et rituelle descente des Champs-Elysées par Alain Delon au début du thriller “Un flic “ de Jean-Pierre Melville, pour traquer les pickpockets, les jeux clandestins et les assassins de prostituées me renvoie toujours vers une salle du musée d’Orsay où est suspendu l’imposant tableau de Jean-Léon Gérôme qui représente la réception du Grand Condé par Louis XIV à Versailles.

L’avenue des Champs-Elysées demeure, ce n’est plus le cas du monumental escalier dit “des Ambassadeurs“ (ceux-ci y étaient reçus par le roi pour lui présenter leurs lettres de créance) qui est au centre de cette fameuse  peinture d’histoire de l’art académique ; en effet Louis XV le fit détruire en 1752 pour laisser place aux appartements de ses six filles(Mesdames).

De nos jours, à l’opposé du Grand escalier de Versailles riche de marbres colorés au point d’être comparé à la Grande Galerie ,notre “ville lumière“ et “la plus belle avenue du monde“ sont sales, les rats et les monticules d’ordures ménagères sont trop visibles.

“Ordure”, c’est exactement l’injure  lancée à un autre keuf désabusé et sans état d’âme Michel Bouquet par Françoise Fabian dans les cinq dernières minutes d’ “Un Condé“  drame (un moment censuré par  Raymond Marcellin, ministre de l’intérieur de l’époque) d’Yves Boisset de 1970.

Cette épithète avilissante ne poussa pas l’inspecteur Favenin (Bouquet) au suicide a contrario de François Vatel déshonoré un jour maigre par l’insuffisance d’un chargement de marée destiné à la réception de Louis XIV  à Chantilly par celui qui l’avait nommé “contrôleur général de la bouche“ : Louis II de Bourbon-Condé dit… le Grand Condé !

Adieu Poulets.

 

* keuf=cogne= flic=poulet= condé (voir délire d’il y a pile dix ans le 01/11/2011 : “Quand passent les six cognes…“)

 

 

 

 

 

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1 octobre 2021 5 01 /10 /octobre /2021 11:27

 

L’été s’est évanoui insensiblement.  Frère Jacques ne roupille toujours pas bien, le lever est proche ; encore quelques minutes pour rêver à ses Mathilde…

Jacques est un  troubadour romantique, tel Henri d’Ofterdingen*il porte un amour absolu à Mathilde, sa“ fleur bleue “ (Die blaume Blume), il vagabonde langoureusement entre le songe et le monde réel.

Il est un instant Julien Sorel, aimé d’abord par la douce et naïve trentenaire  Louise de Rênal puis par la séduisante et fortunée aristocrate Mathilde de la Mole et est finalement guillotiné avant de connaître l’enfant qu’elle mettra au monde après sa mort.

Il se voit Rouletabille**, journaliste mi-Tintin, mi-Sherlock Holmes pour tenter de déchiffrer les mystères de la dame en noir : l’énigmatique Mathilde Stangerson, au passé tumultueux de  grande amoureuse.

Il prendrait volontiers la place d’Antoine Duléry (le volage droguiste Paulo Gatineau) sous sa tente de Camping*** des Flots bleus pour saisir dans ses bras Mathilde Seigner  (la possessive Sophie Gatineau).

La sonnerie du réveil devrait bientôt retentir, quelle bonne idée de l’avoir substitué par un grand classique de Jacques Brel “ Mathilde est revenue…“

Ding, dang, dong !

Sonnez les Mathilde !

Jacques ressuscite et le grand Jean-Philippe Rameau en l’église Saint-Eustache se retourne, outragé, dans sa tombe.

 

*roman du poète romantique allemand Novalis

**personnage- clé du roman Le Mystère de la Chambre Jaune de Gaston Leroux

*** comédie à fort succès de Fabien Onteniente, sortie en 2006

 

 

 

 

 

 

 

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1 juin 2021 2 01 /06 /juin /2021 09:36

 

Parmi les auteurs expatriés, iconiques de la “génération perdue“ (et désemparée des années 20), Dos Passos fût considéré par Sartre en 1938 comme le plus grand écrivain américain de notre temps.

Parmi les meilleurs moyens de débarrasser la peau de ses impuretés, la rendre saine et belle, il existe le pulvérisateur du docteur Lucas Championnière.

J’avise deux points communs entre John Dos Passos et le chirurgien pionnier de l’antisepsie Just Lucas-Championnière :

  • En Juillet 1917 Dos Passos s’engage dans le corps des ambulanciers volontaires de Norton Harjes (appartenant à la Croix-Rouge) à Verdun avec l’armée française.
  • Lors de la guerre de 1870, juste après son internat Lucas-Championnière s’engageait dans la 5e ambulance internationale.

Coïncidence troublante et donc deuxième point commun : dans le secteur de Verdun, Dos Passos fait la connaissance de Paul-Henri  neveu du chirurgien, lui-même médecin.

Ce dernier avait une sœur, l’extravagante Germaine,  qui avait de beaux yeux et une admirable chevelure, se passionnait pour toutes les avant-gardes et ne vivait que pour la musique.

Deux ans plus tard en 1919, salle Gaveau lors d’un concert de Koubitzky (fidèle des réunions  amicales du samedi soir animées par Jean Cocteau), John et Germaine se rencontrent ; Germaine invite le lendemain John à prendre le thé chez elle, elle se met au piano et une question anodine sur le compositeur surdoué Darius Milhaud (“du Groupe des Six“), grand défenseur de la polytonalité, amorcera un échange épistolaire de  plus de cent cinquante lettres entre 1919 et 1929 !

Ayant très récemment parcouru cette longue correspondance, force est de constater que la fraîcheur du style de John Dos Passos  n’a d’équivalent que celles des micro- gouttelettes d’eau tiède pulvérisées sur notre peau chatouilleuse par l’appareil inventé par le bon docteur Just Lucas-Championnière…

John et Just : deux compagnons essentiels pour vos prochaines vacances que je vous souhaite merveilleuses …

 

 

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1 mai 2021 6 01 /05 /mai /2021 08:49

  Mai 2021, coucou, les forêts ne sont plus si lointaines !

Et si les retrouvailles approchent, il convient de s’y préparer.

“L’Appel de la forêt“ est si fort que comme Buck, le chien de Jack London, je veux oublier le froid du Yucon et de notre capitale, retrouver une grande forêt canadienne ou simplement bellifontaine, n’être ni prédateur de chevreuils ni de grenouilles mais me satisfaire modestement de mûres, myrtilles et autres délices des bois en pousse printanière.

Je ne souhaite pas être démoniaque au point de revivre la jeunesse  d’Hitler le monstre et d’épouser la tragique destinée de l’écrivain-scénariste américain Norman Mailer qui  la fit revivre en 2007 dans son roman “ The Castle in the Forest“ et disparut l’année de sa parution.

J’accepterais volontiers de revêtir l’uniforme de l’aspirant Grange et de devenir l’amant de Mona dans sa maison des bois en Ardenne,  (récit poético-onirique “Un balcon en forêt“ du coruscant Julien Gracq dont le talent surréaliste n’eut pas besoin du refus du Goncourt pour être légitimement reconnu).

Je me sens gai et léger comme un patineur, pourrais ainsi valser sur la musique du compositeur strasbourgeois Emile Wald(forêt)teufel*  puis enfin ,dans cette attente enthousiaste joliment mélancolique, pourquoi pas fredonner une vieille comptine :

“Dans la forêt lointaine

On entend le coucou

Du haut de son grand chêne

Il répond au hibou… Coucou hibou coucou !“

 

*“La Valse des patineurs“  fit la renommée internationale de Waldteufel        

V

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4 avril 2021 7 04 /04 /avril /2021 20:43

 

J’ai enfin saisis ce soir en quoi l’observation pourtant habituelle d’une anodine reproduction jaunie des Trois Grâces de Rubens abandonnée depuis tant d’années dans le salon sur une table guéridon dite“ bouillotte“ ,  attendant paresseusement un hypothétique archivage ou une élimination définitive, me renvoyait toujours vers une âpre partie de poker entre un père et sa petite fille…

Les Grâces du peintre talentueux sont donc trois, rien d’original à ce chiffre entier naturel ; Panurge, l’ami de Pantagruel, jonglait avec trois langues originales pour demander la charité(le lanternois, l’utopien et le langage des antipodes) ; dans le film d’Henry Hattaway  sorti en 1935 The Lives of a Bengal Lancer), Gary Cooper, Franchot Tone et Richard Cromwell étaient pour l’éternité “ Les Trois Lanciers du Bengale“ …

L’explication de mon interrogation sur cette triade est autre mais pas si éloignée.

Notre table “bouillotte“ tire en fait son nom d’un jeu de cartes apprécié pendant la Révolution française, basé sur le brelan (brelan carré, simple brelan et brelan retourné), chaque joueur ayant au départ trois cartes.

Cette alliance de trois cartes de même hauteur est de nos jours une combinaison très intéressante au poker pour relancer le pot ou remporter la mise.

Elle fut cependant  insuffisante dans les mains d’un gentil papa  musicien, opposé à sa petite Dorothy   qui le mystifia avec aplomb simulant une quinte “servie“  et jouant son tapis de 20 cacahuètes ! Ce père pourtant aguerri aux possibilités de bluff de ce jeu diabolique était le merveilleux acteur aux multiples facettes (chanteur et danseur) Danny Kaye  dans “Millionnaire de cinq sous“(“The Five Pennies“, délicieuse comédie américaine qui bénéficia logiquement en  1959 de quatre nominations aux oscars).

Et pour revenir à ma contemplation de la chaire opulente des trois déesses du maître flamand à peine voilées, j’ose les associer à un brelan de dames : Pallas (dame de pique),  Rachel (dame de carreau) et Argine (dame de trèfle).

Judith, celle de cœur, ne désirant manifestement pas comme à l’accoutumé s’associer à mes rêveries…

 

   

   

 

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7 mars 2021 7 07 /03 /mars /2021 16:21

J’insupporte à présent les conseils, peut- être en ai-je été trop gavé.

Petit, j’appréhendais les  résultats des conseils de classe, ceux de la famille puis ce furent les conseils d’orientation, d’hygiène de vie, pharmaceutiques, on parlait de conseil d’administration, syndical etc…

J’étais enthousiaste devant la longévité de Léon Blum à la présidence du Conseil de juin 36 à juin 37 puis de mars à avril 38 mais je crois que c’était surtout les talents du critique littéraire français, alsacien depuis des générations, que j’admirais et son ouvrage “Du mariage“ dans lequel il vantait la liberté amoureuse avant le mariage !

Je buvais les conseils que prodiguaient tour à tour les sorcières du sud, du nord, de l’est et de l’ouest à Dorothée dans le merveilleux pays d’Oz et comme la petite fille je claquais trois fois les talons des souliers d’argent et émettait un souhait !

Certains affirment que la nuit porte conseil, chez moi bien au contraire elle m’épuise et au coucher mon fragile esprit délire et vagabonde dans toutes les directions.

Pas plus tard que la semaine dernière j’ai cru m’extirper de ces conseils nocturnes en me réfugiant sous une douche froide ; j’eus hélas la curieuse sensation de me retrouver vingt mille lieues sous les mers, capturé par le mystérieux capitaine Nemo  dans son sous- marin et comble de hasard d’ouvrir une cabine et de tomber dans les bras d’un individu qui se déclara être le domestique d’un Pierre Aronnax, professeur au Museum d’histoire naturelle  et se nommer…Conseil !

Conseil ? Vraiment?  Comme dirait Coluche : Je me marre !

 

 

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 12:28

 

Parmi les matériaux de nature minérale qui sont assemblés,  liés puis mêlés à l’eau, on trouve toujours pour la fabrication du béton le sable.

Ce n’est pas très fun de discourir sur le sable de fonderie.

J’évoquerai donc les déserts et leurs dunes et en premier l’officier de liaison britannique T.E Lawrence qui, souvent en tenue arabe et sillonnant à dos de chameau les paysages grandioses d’Arabie, fédéra plusieurs tribus et les poussa à fonder une nation moderne et indépendante.

Je pense aussi à  la sublime Ava Gardner vêtue dans plusieurs scènes de Mogambo ( drame amoureux de John Ford en  1953)  d’une élégante saharienne , cette veste masculine en toile ceinturée et à manches courtes portée d’abord en Inde par l’armée britannique puis hélas adoptée durant la seconde guerre mondiale par l’Afrikakorps.

Comment ne pas se souvenir d’Ahmed, protagoniste du merveilleux roman de Tahar Ben Jelloun, “L’Enfant de sable“, en réalité  huitième fille du père du conteur, qui bénéficia ainsi de privilèges que n’eurent pas ses sept sœurs !

Le sable  me renvoie naturellement au Sahara, forcé d’y atterrir comme un célèbre aviateur et écrivain et amorcer la discute avec un Petit Prince qui ne me demanderait pas un mouton mais comme dans l’œuvre poétique et philosophique de Saint-Exupéry l’image d’un mouton ; j’aurais l’impression d’être dans le même imaginaire que l’enfant à la chevelure dorée et venir d’une autre planète.

 Aujourd’hui, plus prosaïquement  je vous offrirai l’idée d’un séjour exceptionnel par son originalité  et sa volupté reposante : “ Le Château de Sable“, admirable boutique-hôtel au sud d’Erfoud  dans l’oasis  de Drâa-Tafilalet au Maroc. Après avoir avalé  autour d’un tonique thé à la menthe ambré quelques cornes de gazelle, makroud ou chebakia, vos fesses quittant à regret les  coussins moelleux d’un  petit salon habillé avec le plus grand raffinement par Alain, le décorateur talentueux et sympathique maître des lieux  vous seront gré de leur permettre de se  raffermir lors d’une balade entre les dunes de Merzouga sur l’unique bosse des dromadaires ou sur le siège d’un confortable  quad mono ou biplace.

 

  Comme dans la chanson du populaire Renaud Séchan, dit Renaud qui a donné le titre à ce délire hivernal

“Faut avoir de l’imagination

Pour trouver une chute rigolote“

 Je me lance : dans le sable, “j’étais tranquille j’étais pénard“

Et je vous dis “ Laisse béton“ !

 

 

 

V

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