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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 11:36


 

En primaire, j’avais deux copains ; l’un se nommait Cufroid, l’autre Petard

Après un certain nombre de démarches, ils sont devenus Colin et Pietro…

 

Des noms propres à connotation ridicule peuvent se modifier.

Qu’en est il de certains noms communs qui sont pour l’éternité affligés d’une signification détestable ?

 Exemple : «  il a une métastase et va subir des rayons. »

 Maintenant, tentons d’habiller cette annonce d’une note gaie et poétique !

 

Metastase (Pietro-Metastasio) était un célèbre librettiste romain dont les oeuvres, souvent mises en musique par Nicola Porpora, furent chantées par le remarquable castrat Farinelli !

Sa sensibilité poétique, son inspiration faisaient la part belle à l’émotion et au lyrisme et permettaient naturellement d’oublier la cruauté de son patronyme !

 

Les Rayons;  laissons de côté la dureté du sens premier et intéressons nous comme Alexandre Dumas dans ses « Mille et un Fantômes «  au » rayon de soleil, qui passait à travers la feuillée des tilleuls, jouant de sa chevelure en faisant une auréole d’or . » …

 et à Colin, à qui Boris Vian dans l’ambiance envoûtante de jazz de » l’ Ecume des jours »,  faisait pincer l’extrémité d’un rayon de soleil pour éviter qu’il n’atteigne l’œil de sa tendre Chloé !

 

 

            Noms propres, noms communs , souvent double sens, ne perdons pas celui de l’humour…. Rions avec les uns, rêvons avec les autres !

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 06:25

 

 Station « Filles du Calvaire », la rame s’arrête…

 Mon regard est attiré par un encart publicitaire : Soutien-gorge croisé Dahlia de Playtex. (deux parties en dentelle fleurie, double agrafage dos,  3 positions ; existe en blanc, bordeaux et noisette) .

 Tiens, pourquoi pas en noir ?  Déception … Noir, le Dahlia Noir, ( fait divers des années 40, romancé dix ans plus tard par James Ellroy), description du corps nu, mutilé, éviscéré de Betty Short, habituellement vêtue tout en noir : » incision longitudinale qui s’étend de l’ombilic au pubis ; le mésentère, l’utérus, les ovaires, le rectum ont été ôtés … »

 

 Emotion … L’admiration fascinée à la lecture du Dahlia Noir me renvoie curieusement à celle de Chaïm Soutine pour Rembrandt, surtout à la violence de la composition en diagonale et son recours aux couleurs primaires de la série de « Bœufs écorchés » , peints en 1925 , qui rappelle évidemment la carcasse  du » Bœuf écorché » de Rembrandt dans ses tonalités de rouge et de jaune ( le clair obscur mettant en valeur les entrailles !)

 

Dans mes pensées, la somptueuse nature morte du maitre hollandais, tantôt admirée, tantôt conspuée s’estompe doucement…Emotion…

 

Le métro redémarre …

 

La déception de cette regrettable absence d’un soutien-gorge noir a été, comme dans toute insatisfaction, accompagnée d’une intense émotion...

 

 

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 15:36

 

 

 Le cresson et  l’aubergine vont bientôt batifoler avec la groseille et le

melon …Juin arrive !

 

 Junon (fille de Saturne) a son mois : le premier de l’été ;  voilée, la protectrice des femmes symbolise le mariage ;  pomme de grenade dans la main , elle est associée à la fécondité …

 

Les agriculteurs ont la frousse, ils redoutent le 8, jour de la Saint-Médard :

                     « Quand il pleut à la Saint-Médard

                         Il pleut quarante jours plus tard »

 

Respectons les  mais évoquons une autre date :

 

  Surement pas le 18 ; l’appel du grand Charles à la BBC en 40 retentit toujours avec émotion dans nos oreilles.

 

  Parlons du 16 , certes pas pour fêter le patron des dentelières (du Puy), le protecteur des prostituées repenties : l’apôtre du Vellay ( Saint Jean-François Régis) 

                            mais pour  nous rappeler le « Bloomsday « qui célèbre en particulier en Irlande la vie de l’écrivain James Joyce et plus précisément la journée au cours de laquelle Léopold Bloom , principal protagoniste du roman Ulysse (vous savez, ce volumineux pavé qui vous tombe des mains , que peu d’entre nous ont terminé !) déclare sa flamme à Nora Barnacle.

 

Et Junon aurait été ravie, elle, génie de la transformation, de se mêler aux admirateurs de Joyce qui, chaque 16 Juin depuis 1954, revêtus d’habits du début du XXe siècle, déambulent toute la journée dans Dublin !

 

 

        Et n’oublier pas (comme le fisc) le dicton :

 

             «   En Juin, c’est la saison

                  de tondre les moutons «  (et, pour certains , du paiement de l’ISF !)

,

      

 

 

 

 

 

 

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 07:32

 

 

L’ai je bien fait, l’ai je bien dit ?

 

Qui, après une réunion, un oral, une vive discussion ne s’est pas fait cette tardive réflexion ?

 

  Dans ses Confessions, Jean-Jacques Rousseau parle de ses « bafouillages » commis en société. Il était simplement affligé de l’esprit d’escalier !

L’escalier…, impossible à remonter, beaucoup plus facile à descendre ? Pas certain !

 

Zizi Jeanmaire était très attentive en descendant, dans les époustouflants costumes d’Yves Saint Laurent , le grand escalier du Casino de Paris .

Joséphine Baker le descendait très à l’aise , lestée simplement d’une mini-ceinture de bananes, mais avait enseigné à Line Renaud, liquéfiée à l’idée de tomber avec ses talons aiguilles, à toucher les contre marches avec le talon !

 

Difficile de descendre , sans la présence d’une corde salvatrice, les 91 marches de la pyramide de Chichen Itza sous le regard des têtes de serpents Quetzalcoatl !

 

Et les amoureux de l’ Art lyrique, ne prennent ils pas de risque en descendant, encore enivrés des grands airs et de la violence des passions d’un sublime opéra, le grand escalier du Palais Garnier !

 

Surtout, comment ne pas oublier le cri de la nurse qui hurle quand son landau dévale l’escalier monumental d’Odessa dans le « cuirassé Potemkine «  d’Eisenstein ?

 

Alors, pourquoi tenter de remonter les escaliers, puisque, comme l’affirmait Diderot dans « le Paradoxe sur le Comédien » : « l’homme sensible, tout entier à ce qu’on lui objecte, perd la tête et ne se retrouve qu’au bas de l’escalier »…

 

       Vive l’esprit d’escalier !

 

 

 

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 20:31

 

Between grief and nothing , I will take nothing …

 

 

Qui aurait pu imaginer que cette banale assertion d’un personnage ambigu du roman  de Bill Faulkner, les « Palmiers sauvages » paru  en 1939, aurait été tant analysée , tant galvaudée puis reprise 20 années plus tard dans le film culte des années 60 , emblématique de la nouvelle vague : «  A bout de souffle « de Godard, par la ravissante Patricia ( alias Jean Seberg ) qui , s’adressant en français  à son amant Michel Poiccard ( alias J.P. Belmondo ), lui avoue : « entre le chagrin et le néant , je choisis le chagrin , le chagrin est un compromis « , et  se voit répondre: « Le chagrin , c’est idiot , moi je choisis le néant ».

 

  Quelle salade ! On tourne en rond !

 

Et bien , Pascal , dans les Pensées , deux siècles plus tôt, avait  déjà mis tout le monde d’accord en analysant une situation intermédiaire ( l’ennui )   ainsi :

« Rien n’est si insupportable à l’homme que d’être dans un plein repos, sans passions, sans affaires, sans divertissement , sans application. Il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance, son vide. Incontinent il sortira du fond de son âme l’ennui, la noirceur , la tristesse le chagrin , le dépit , le désespoir. »

 

 Voila une salade composée plus raffinée moins banale et plus digeste !

 

  Tout se tient , Balzac un peu plus tard offrit à Raphaël de Valentin une perfide peau (symbole de sa vie) de chagrin qui le sauva du suicide, combla provisoirement son ennui et le conduit néanmoins au néant !

 

 Boredom , grief or nothing , your choice !

 

 

 

 

 

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 12:19

 

Un récent salon, intitulé « autrement vin » nous a fait découvrir un vin de fraise, de cerise, de coing ou encore de rhubarbe…

Ces singulières innovations me rappellent ces proverbes germaniques, florilèges de citations sur la vigne et le vin et particulièrement  celui qui définit la jeunesse comme une « ivresse sans vin » et la vieillesse « un vin sans ivresse ».

 Mes pensées vont vers  Goethe qui définissait aussi l’ivresse de l’art  comme étant une ivresse sans le vin : « Fall nach oben» c'est-à-dire : tomber vers le haut ! Cette chute nous élève !... Bien sûr pas autant que notre expert en érection Priape, fils d’Aphrodite et de Dionysos , dieu de l’ivresse et de l’extase.

 

Mais lâchons ces grappes, la vigne se rebiffe …

 

Cet étrange troc du raisin pour un autre fruit pourrait conforter les deux John (Steinbeck et Ford) qui voyaient dans l’exode vers la Terre Promise les Raisins de la colère !

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 12:19

 

 De 1834 à 1980 (soit plus d’un siècle) , on pouvait pisser gratis dans les rues de Paris !

 

Avant 80, on pissait  debout dans les vespasiennes ; mais on pouvait s’y faire draguer par un quidam en goguette… Dans le 16e arrondissement , les vespasiennes étaient appelées par le milieu gay des « baies ». Celles-ci , loin d’avoir une arôme d’airelle dégageaient plutôt une odeur pestilentielle ! Et leur mauvaise réputation a conduit à leur suppression progressive.

 

Après 80 , les sanisettes Decaux les remplaçaient , payantes,  sauf pour les plus démunis mais , hélas , totalement inaccessibles aux handicapés.

 

Gratuitement avant 80 ou  en payant après , on pissait néanmoins toujours à perte ! Ce qui n’était pas le cas au 18e siècle , époque bénie où des ramasseurs d’urine criaient dans les rues : Y’en a t’il ? Y’en a t’il ? pour acheter leur urine aux habitants et cette collecte servait avec le savon à laver la laine cardée, en la débarrassant de la transpiration grasse (suint) du mouton, pour la fabrication du drap. Dans les Ardennes , Sedan en avait fait sa spécialité.

 

Et l’antiphrase : » Etre dans de beaux draps » prend ici toute sa signification !   

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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 11:33

Celui ou celle qui , après avoir consulté le menu lors d’une  réception de Bar Mitzvah au Pavillon Dauphine retourne la cartelette, a une forte probabilité  de découvrir au verso le très célèbre poème de Kipling : « If » écrit en 1910 qui, après avoir prôné longuement au héros de la soirée courage, respect et humilité se termine par l’inoubliable « Tu seras un Homme mon fils. »

 

Il s’agit indubitablement d’une apologie de l’honnêteté.

 

Mais l’honnêteté ne serait elle pas de suspecter notre cher Rudyard Kipling  de s’être inspiré (d' avoir plagié ?) quelques lignes de la scène III acte I d’Hamlet au cours de laquelle le lord chambellan Polonius insuffle un certain nombre de préceptes à son fils Laërtes , en partance pour la France ?

           « Pense avant de parler et pèse avant d’agir…

              Accorde ton oreille à tous , mais rien qu’à quelques-uns ta

               voix…

              Prend l’avis de chacun, mais réserve ton jugement … »

          

 

De toute évidence, Shakespeare, trois siècles plus tôt, n’aurait pu imposer sa prose  au Pavillon Dauphine (construit en 1913), alors que Kipling a probablement usé de tout son relationnel du début du 20e siècle pour

 faire imprimer son fameux texte au dos des menus !!

Alors Kipling, pistonné ou débrouillard ?

 

En conséquence, mon Fils, prend exemple sur  Rudyard et n’hésite pas à exploiter tes réseaux amicaux… et Polonius poursuivait ainsi  : » Avant tout : sois véridique avec toi-même, d’où découlera, comme du jour la nuit, que tu ne seras faux pour personne. »

 

 Conclusion perso mais éclairée :

 

Sois honnête mais démerdard, mon Fils, et tu seras un Mensch !

 

   

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 15:33

 

Année 1960. Noir et blanc. Paris, au bord du lac du Bois de Boulogne…


 Un boitier argentique saisit le père, installé sur une chaise métallique verte, bientôt taxée 50 centimes par la « chaisière «  revêche.

 

  Tchip, tchip ! Un moineau domestique, insolent et sautillant pépie à ses oreilles.

  Le père esquisse un sourire, ses pensées vont vers la « môme Moineau » ex vendeuse de fleurs dans les     boites de nuit de Montmartre, devenue milliardaire par son mariage à un richissime portoricain et dont le vol des bijoux défraya jadis la chronique. Puis, évidemment vers Edith, la " môme Piaf " : Padam..Padam.. » Comme un moineau », le père voyait " la Vie en Rose " et « Ne regrettait rien »…

 

Années 2000. Couleur. La Suisse, au bord du lac de Zurich…

Un appareil photo numérique saisit le fils, avachi sur un banc en teck, somnolent, bercé par la musique diffusée par son nouveau baladeur MP3.

 

  Tchip, tchip ! Un moineau pépie derrière sa tête, l’intrus le réveille ; le fils a faim. Ou est-il ? En Suisse  alémanique. Alors, les petits moineaux sont des Spaetzle… C’est aussi ici une préparation culinaire de pâtes régionales !

Le fils se lèche les babines : aujourd’hui , plat du jour : » l’Emincé de Veau à la Zurichoise avec Spaetzle frais »

 

      Nourriture spirituelle, nourriture terrestre !

 

 

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 15:58

 

Tout le monde connaît chez Proust dans la Recherche le rôle des viennoiseries , surtout les si célèbres »Petites Madeleines » dont les miettes mêlées à une gorgée de thé et effleurant le palais du narrateur le remplissaient « d’une essence précieuse » ; mais , qui se souvient dans le « Temps retrouvé » de Madame Verdurin, snobe ridicule , jalouse de l’aristocratie, tenant salon, affligée , non pas comme Proust d’un asthme constituant un « formidable obstacle à sa santé » mais d’une réelle maladie  migraineuse contre laquelle elle luttait par la consommation de croissants trempés dans son café au lait ?  Elle intriguait sournoisement pour obtenir du Pr Cottard  (autre personnage proustien) , célèbre médecin mondain, bourré de préjugés diagnostiques et spécialiste en absurdes calembours,  une ordonnance pour s’en faire préparer dans un certain restaurant…


En fait, c’était bien évidemment la caféine , par son action vasoconstrictrice périphérique (bref, ça serre l’artère !) en s’opposant à la vasodilatation artérielle méningée (bref, ça détend l’artère !) , qui calmait ses accès migraineux !

 

Ce que Madame Verdurin ignorait à l’époque, c’est qu’en 2009 , des études prospectives récentes ont montré l’existence d’un lien significatif entre la consommation de café (pas de croissants !) et des bénéfices cognitifs à long terme :  mémoire , temps de réaction , ralentissement du déclin intellectuel (par rapport aux non consommateurs).

 

 

                               What else ?

 

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