Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 06:49

 

1ère constatation :

 

Tenter de différencier le bien du mal est parfois aussi difficile que de distinguer les exactes frontières des sept couleurs de l’arc- en- ciel fixées par Isaac Newton.

 

2ème constatation :

 

L’année 2011 restera un millésime de vente de papier pour deux raisons :

-         L’incroyable percée du rotavirus à l’origine d’une épidémie inhabituelle de gastroentérite faisant exploser la consommation de pq.

-         Le déchaînement de la presse dans l’affaire DSK .

 

Corollaire 1 :

 

Les files d’attente devant les récentes toilettes publiques payantes étaient aussi longues que celles devant les kiosques parisiens après l’annonce de l’arrestation du patron du FMI .

 

Corollaire 2 :

 

Le journal Libération augmentait ses ventes de 90 pour cent parallèlement à celles de Lotus Moltonel à triple épaisseur avec ses coussinets hyper absorbants ! 

 

 

3 à 4 réflexions :

 

Points communs de la gastro et du scandale médiatique :

-         la brutalité de leur survenue .

-         l’imprévisibilité des circonstances  d’apparition.

-         une dualité commune (localisations gastrique et intestinale pour l’une , double personnalité pour l’autre).

 

Cependant :

 

La rivalité entre le calme et la tempête d’un appareil digestif reposé puis déchaîné et la révélation d’un personnage à double face a toujours fait vendre du papier :

  Vingt ans plus tôt (1991) , Bret Eaton Ellis choquait les Etats-Unis en publiant « American Psycho » nous jetant à la figure les exploits de Patrick Batman , golden boy dans la journée et massacreur-violeur misogyne la nuit ; ce séisme littéraire fit exploser la production de papier !

  Cent ans avant (1891) , Herman Melville nous offrait son chef- d’œuvre testamentaire « Billy Budd » , repris plus tard par le compositeur anglais Benjamin Britten ( opéra chanté exclusivement par des voix d’hommes !) , où les forces du Bien (l’innocence du jeune et beau gabier de misaine)  étaient corrompues par celles du Mal (l’environnement hostile représenté par le maître d’armes  harceleur John Claggart).

 

Conclusion :

 

 Entre le Bien et le Mal ,  entre l’orange et le violet de l’arc-en-ciel il n’y a souvent que la place d’un palimpseste , c'est-à-dire …un peu de papier !

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 05:40

 

J’ai repoussé maintes fois les rendez-vous , mais la douleur a eu raison de mes ultimes résistances et me voici allongé tel Babe (Dustin Hoffman dans Marathon Man)  sous la lumière aveuglante du scialytique inquisiteur. «  C’est sans danger … » selon la formule choc  du terrifiant Szell ( Laurence Olivier) !

 

 Je devine le sourire sous le masque du tortionnaire , il la ramène enfin … est ce aujourd’hui une Transmetal , une Excavabur, une Zekrya ou une plus sophistiquée au carbure de tungstène à 49 euro chez Maillefer , il la ramène … sa putain de fraise coupante pour traiter ma dentine cariée.

Bad luck !  l’anesthésie n’a pas pris ; l’assistante a pitié de mes gigotements incontrôlés et  propose une perfide pilule opiacée ; une poignée de clous de girofles de Zanzibar aurait suffi pour adoucir le mal , revivre la fusion de 1964 au Tanganyika et d’ offrir à une admiratrice méritante une tanzanite ultramarine d’Arusha !

 

Mais l’opium conserve ses vertus et voici le souffreteux transporté aux bords de la Baltique , sur la toile rayée d’un transat  devant une « capanna » de la plage du Lido de la Sérénissime  dans les habits d’Aschenbach surveillant d’un œil intéressé le jeune Tadzio et dégustant avec préciosité dans une scène mémorable  de « La Mort à Venise » de Visconti , bercé par  l’ Adagietto de la symphonie No 5  de Gustave Mahler ,  une grosse fraise de Plougastel… ou bien était ce une Gariguette , une Chandler, une Ciflorette , une Mara des bois ?

Je ne trouve pas la réponse ni dans les archives du célèbre Luchino ni dans « der Tod in Venedig » la nouvelle de Thomas Mann  !

 

 Le vacarme de la turbine s’estompe ;  c’était la dernière séance ,  le rideau sur l’écran est tombé . Ayant survécu par bonheur au choléra asiatique , je jure de limiter à l’avenir les apports  de nougat pour épargner mes molaires .

Sur le chemin du retour  une autostoppeuse me fait signe, elle ressemble à Bibi Andersson dans un film de Bergman . Je crois que c’est … Les Fraises Sauvages !

 

Sauve-qui-peut ! J’accélère…

 

 

Partager cet article
Repost0
1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 10:42

 

Les mains hésitantes du grand-père lâchent le vase qui se brise, les pétales de roses fanées et l’eau croupie se répandent sur les lames en chêne massif.

Les blonds chérubins dont il a la garde cet après midi d’hiver sont surpris et tristes à la fois pour le parquet et pour leur aïeul déconfit.

Mais celui-ci fait stoïquement face , décide de rebondir et leur propose  deux histoires de brisures.

La première ,  pour le petit fils , retrace la vie trépidante du chef apache Cochise dans la Flèche brisée d’Eliott Arnold porté plus tard à l’écran avec pour personnages principaux Jimmy Stewart et Jeff Chandler ; le gamin est ébahi de découvrir une image plus humaine de l’éternel indien chasseur de scalps et se réjouit des amours de Tom Jeffords pour la ravissante squaw Sonseehray !

 

Pour sa petite fille le grand-père tente de se remémorer quelques vers   du célèbre poème de Sully Prudhomme , Le Vase brisé :

 

             … Son eau fraîche a fui goutte à goutte,

                  Le suc des fleurs s’est épuisé ;

                  Personne encore ne s’en doute,

                  N’y touchez pas, il est brisé.

 

                  Souvent aussi la main qu’on aime,

                  Effleurant le cœur, le meurtrit ;

                  Puis le cœur se fend de lui-même,

                  La fleur de son amour périt ;

 

                  Toujours intact aux yeux du monde,

                  Il sent croître et pleurer tout bas

                  Sa blessure fine et profonde ;

                  Il est brisé, n’y touchez pas.

 

La petite fille , belle et fragile comme la rosée du matin sur un pétale de rose ,  est ravie ; déjà éprise de poésie , elle aime  les histoires d’amour , même compliquées !

 

 Les petits enfants sont rassurés , les dégâts réparés  , le grand-père

 

s’est ressaisi ; fin pâtissier  il a préparé une succulente tarte alsacienne dont les généreuses quetsches reposent paresseusement sous un léger flanc (1 cuillère à soupe de maïzena + 3 cuillères de crème fraîche + 3 cuillères de sucre + 1 œuf battu) et au-dessus d’une onctueuse pâte brisée…

 

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 13:16

 

 Ce matin ,  réveil douloureux avec le cou bloqué, ce qui n’est pas sans me rappeler l’ observation pertinente  de Sacha Guitry : «  avec l’âge, les raideurs changent d’endroit… »

 

Je tente néanmoins un coup d’œil sur ma gauche pour découvrir  allongée une improbable femme-girafe !  La vingtaine de spirales de son collier serait ainsi davantage un gage de fidélité qu’une hypothétique protection contre les morsures de tigre de la vallée Hukaung ( en effet, le plus grand chat rayé du monde a la contrariante réputation d’attaquer au cou !)

Ma coloc tibéto-birmane, fière de son ornement cervical en laiton , exprime un mépris non dissimulé pour celui qui sommeille à ma droite :

 

Il s’agit , divine surprise d’impotent assoupi, du capitaine von Rauffenstein (interprété magistralement par l’immense Erich von Stroheim dans « la Grande Illusion » de Jean Renoir).

A présent , commandant d’une sinistre forteresse, il ne se remet pas d’avoir abattu accidentellement le capitaine Boëldieu ( Pierre Fresnay) sous les yeux du lieutenant Maréchal ( Jean Gabin) et , infirme cervical , porte lui aussi un collier  rigide qui  enserre le cou et immobilise son menton.

 

 Encore toujours sonné par un récent « rabbit pusch » telle la mascotte de la Warner Bros , Bugs Bunny dans un film des années 40 , j’essaie de me lever , aussi  raide que la Statue du Commandeur à la fin du  deuxième acte de Don Giovanni pour inviter mes deux voisins endormis à un revigorant petit déj d’invalides …

 

P.S : à dessein ,  le mot  torticolis ( à consonance italienne comme d' autres tels sarko ou tva) n'a pas été cité dans ce délire... ce doit être un coup d'air du temps qui porte la responsabilité de ma contracture matinale !

 

          That's all , folks !

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 16:33

 

Mon cruel dilemme en ce début d’année est de trancher entre dormir, rester éveillé ou simplement bâiller !

 

En principe , dormir c’est bien car on peut tout oublier (et parfois ne pas se réveiller !) ; on peut faire des songes, par exemple rêver avec Zola aux amours d’Angélique , la sauvageonne au regard violet et de Félicien ; on peut aussi ronfler et ainsi s’exposer aux apnées du sommeil ou syndrome de Pickwick et être secouru par les 30 décibels d’un appareil à pression positive !

 

Rester éveiller n’est pas un challenge si aisé  : on peut évidemment intégrer le Monastère Saint Michel de Constantinople, fondé par l’archimandrite Alexandre l’Acémète et donc pratiquer la « laus perennis » ( on ne dort pas, on prie sans cesse…) ; autre option : garder l’œil grand ouvert comme les collaborateurs du détective Allan Pinkerton qui fit échouer la tentative d’assassinat d’Abraham Lincoln, et dont l’agence de Chicago avait pour devise : « We never sleep ».

 

Moi, je préfère bâiller, car tel Hippocrate dans son «  Traité des vents », j’ai l’impression  (juste avant de me luxer l’articulation temporo-mandibulaire) d’évacuer ainsi toutes mes mauvaises fièvres et , grâce aux neurones miroirs (selon la théorie de l’éminent spécialiste du bâillement, le bon docteur Walusinksi) de témoigner  à mon entourage de ma profonde empathie !

 

Bonne année à tous .

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 11:08

En cette fin de mois de Juin, le wagon est surchauffé, la clim sûrement défectueuse ; quatre joueurs assis dans le même compartiment transpirent et ruminent…

 

Quelques heures plus tôt, dans les salons privés du Casino de Monte Carlo, ils flambaient leurs économies au Chemin de Fer ,  tentaient à tour de rôle  le «  Banco » en s’opposant au banquier, couvrant la totalité de la mise et échouaient pitoyablement !( le représentant du  casino ne tirait que des 8 ou des 9) ; ils étaient repartis fauchés avec uniquement leur billet de retour en poche.  

 

L’américain se lève le premier, s’approche de la fenêtre , furieux, les poings serrés : c’est le shérif Matt Morgan alias Kirk Douglas dans le western de John Sturges , se rendant à Gun Hill pour venger sa femme violée par  le fils de son plus vieil ami… mais  il cale devant l’affichette : Do not lean out of the window !

 

Le français abandonne son siège, il étouffe, a terriblement mal au crâne ; est ce le café-calva  ingurgité à jeun ?  C’est Jacques Lantier, le fils de Gervaise Macquart, mécanicien amoureux de « la Lison » sa locomotive à vapeur ; ses pulsions meurtrières et ses récents déboires au casino ont fait de lui une « Bête humaine »... mais il s’apaise  lui aussi en lisant l’inscription : Il est dangereux de se pencher au-dehors !

 

L’allemand est angoissé, il quitte la Ruhr , persuadé que c’est son dernier voyage car il part pour le front : c’est le soldat Andreas  héros du livre- réquisitoire contre la guerre, « Der Zug war pünktlich » ( Le train était à l’heure) écrit en 49 par l’anti-nazi Heinrich Böll ; mais il se calme provisoirement en découvrant la plaquette :  Nicht hinauslehnen !

 

D’un bond l’italien se redresse, l’air lui manque, il …verdit : c’est Alfredo arrivant trop tard auprès de Violetta Valery terrassée par la tuberculose ; il tente de rejoindre sa fiancée mais est stoppé net par la plaque de métal vissée sur laquelle il déchiffre : è pericoloso sporgersi !

 

Le train arrive à destination , les quatre flambeurs se retrouvent au premier étage de la Gare de Lyon et dans le cadre somptueux  du restaurant  le « Train bleu », sous les dorures et moulures « Belle Epoque  » , ils claquent leurs derniers euro pour les 400g d’une  côte de veau Foyot et des œufs à la neige souvenirs d’enfance !

 

 Le français n’entend plus siffler le train ( que c’est triste un train qui siffle dans le soir !) ; l’américain, lui , l’entend avec Gary Cooper, siffler trois fois de trop ; l’allemand se demande :  « Warum ?, sag warum ?… ich bin immer einsam ! » et pour achever dans l’allégresse ce délire de fin d’année, l’italien porte un toast à l’amour  de la Traviata :  « libiamo ne’lieti calici » !

 

 

 

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 14:11

 

Est-ce un hasard si Balzac écrivit un essai sur l’argot dans la dernière partie de son chef d’œuvre : Splendeurs et misères des courtisanes ?

Est-ce un hasard si c’est justement dans le dernier chapitre de ce roman , sorte de clef de voûte de la Comédie Humaine que l’ancien forçat Jacques Collin , alias Trompe-la- Mort , alias Vautrin rentre dans le droit chemin après le suicide de son protégé Lucien de Rubempré et devient chef de la police ?

 

L’argot est il exclusivement l’apanage des bagnards ou bien aussi celui des condés ? Existe- t- il une éducation, une personnalité , un caractère qui favoriserait ce langage familier ?

 

Voici six flics qui n’ont jamais à ma connaissance abusé de ce registre de langue :

 

Holmes, le Sherlock de Conan Doyle, misogyne, excentrique,  égotiste  , calé en chimie mais sans aucune connaissance en littérature ; le fin limier n’employait jamais l’argot !

 

Poirot, l’Hercule moustachu d’Agatha Christie  privilégiait une approche psychologique du crime et mettait en avant ses petites cellules grises ; pas de trace d’argot chez ce perdreau vaniteux !

 

Le Javert des Misérables affirmait que «   le fonctionnaire ne peut se tromper… «  et » quand un homme devient criminel, c’est pour toujours… » ; cependant Jean Valjean, son ennemi juré, en lui montrant que la pitié, la clémence et la réhabilitation pouvaient exister le poussera à se jeter finalement dans la Seine du haut du Pont Notre- Dame .

Pas le moindre soupçon d’argot chez ce bleu gonflé de certitudes !

 

Al Wheeler, le détective célibataire de Carter Brown, sybarite  des années 50    avait trois obsessions :  son Austin Healey, son système « high fidelity » avec les disques vinyles et … les pin-up sexy et délurées   ; mais pas  d’argot chez ce Pinkerton de Pin City !

 

L’honnête et efficace commissaire Guido Brunetti de Donna Leon , qui traine une  nonchalance affectée dans ses enquêtes entre la Fenice  et Pellestrina dans la lagune de Venise, est trop sensible pour employer un jargon particulier, donc pas d’argot chez ce keuf transalpin !

 

Le dodu et obstiné Porphiri Petrovitch de Crime et Châtiment, qui enquête sur le meurtre de l’usurière Aliana Ivanovna par l’ex- étudiant de Saint-Pétersbourg Rodion Raskolnikov , clope pour réfléchir et demeure pendant ses investigations aussi  placide qu’ implacable  ; ce roussin russe ne prononce aucun mot d’argot !

 

N’en déplaise à ces six bignolons conformistes , des dialogues d’Audiard aux romans de Fréderic Dard, des textes de Pierre Perret aux sketches de Coluche, l’essentiel est bien de rester câblé !

Et ni Noos ni Victor Hugo pour qui « l’argot, c’est le verbe devenu forçat » ne me démentiront !

 

 

 

Partager cet article
Repost0
1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 19:22

 

Baudelaire m’y invite, Pablo Neruda m’affirme qu’aimer c’est voyager et que «  mon amour n’est pas prêt de finir » enfin  Desireless , toute en noir, les cheveux en brosse fait en 86 dans son premier 45 tours , « Voyage, voyage »  la synthèse qui suit de ces amours et vagabondages oniriques :

 

« Au dessus des vieux volcans »

Je suis Otto Lindenbrock, géologue et naturaliste allemand ; Jules Verne m’a créé en 1864, j’aime les vieux livres où je découvre le parchemin qui m’amènera au Centre de la Terre …

 

« Vol dans les hauteurs

   Au d’ssus des capitales »

Entre Lilliput et Houyhnms, j’aime naviguer, je suis le capitaine Lemuel Gulliver et fais escale à Brobdingnag, le pays des géants sorti de l’imagination de Jonathan Swift en 1721…

 

« Plus loin que la nuit et le jour »

Me voici Bardamu, amant de Molly , l’américaine de Detroit que j’aimerai jusqu’au Rancy, le bout de mon voyage  , tel l’a voulu Celine en 1932.

 

« Chez les blacks, chez les sikhs, chez les jaunes »

Je suis Nick, le sidérurgiste drogué, passionné de roulette russe qui me conduira , sous la direction de Michael Cimino en 1978, à disparaître au bout de

 l’enfer…

 

« De nuages en marécages…

 … regarde l’océan »

Je suis Sam Lion, enfant trouvé par Claude Lelouch en  1988 ; la cinquantaine, chef d’entreprise blasé, j’aime au-dessus de tout le cirque, ma fille Victoria et enseigne le self-control à  Al , mon futur gendre : c’est mon itinéraire d’enfant gâté…

 

« Voyage, voyage »

 

Ces expéditions individuelles, tantôt jubilatoires tantôt hélas  tourmentées me forcent à contacter mon ami Thomas Cook pour me proposer dorénavant soit des circuits plus organisés,( peut-être vers Loughborough ? pour traiter mon penchant pour le schnaps ?) soit des paradis baudelairiens dans le calme, le luxe et la volupté…

  

      Qu’en dis tu Charles ?

Partager cet article
Repost0
2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 19:05
Je pense les avoir revus dans au moins trois circonstances :
 La première fois, il ya bien longtemps  dans un club de vacances : encouragés par des paroles simples voire enfantines et une mélodie communicative, ils guinchaient dans une chorégraphie irrésistible, c’était leur danse…
Puis pendant quelques années  le mercredi , sortis des kiosques , je les dégustais  bien qu’enchaînés et programmés pour nasiller , caqueter ou cancaner sur tous les scandales économiques, judiciaires et politiques ; leur devise («  tu auras mes plumes, tu n’auras pas ma peau »!) me fascinait.
La dernière fois que je les ai rencontrés, c’était un jeudi soir  au sixième étage du 15 quai de la Tournelle à la célèbre Tour d’Argent, mais ils ne pouvaient hélas plus apprécier la vue panoramique sur la Seine, Notre-Dame et l’Ile de la Cité car , numérotés ils étaient sacrifiés selon un rite immuable sous notre regard ébahi : le corps parfumé au Cognac et au Madère était découpé, la carcasse pressée dans un pressoir en argent , ils reposaient inertes encerclés de  pommes soufflées.
Voila   cher Holden Caulfield , toi, l’ antihéros des années 50 , la réponse que je peux donner à la question obsédante que lors de tes deux journées d’errements  au sein de Manhattan décrites par J.D. Salinger  dans son «  Attrape-Cœurs »   tu posais aux gardiens du parc et aux chauffeurs de taxis : «  Où vont les canards de Central Park South  quand  le lac est complètement gelé ? »
Et ce questionnement sur le devenir  de ces colverts  a  accompagné  bien longtemps cette  période de peur de grandir et de mal vivre que fût notre adolescence…
Partager cet article
Repost0
27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 17:59

Tous les chemins mènent à Rome…

 

Voir Naples et mourir  (Vedi Napoli e poi muori !)…….Que d’ idées reçues !  Essayons de tordre le cou à l’une d’entre elles !

 

 

Bonheur et épicurisme …

 

     Dans le grand marché du bonheur, Epicure, le philosophe athénien est devenu une marque, l’équivalent de Sopalin ou de Frigidaire dans nos cuisines !

 

A la différence de Confucius , Epictète ou Socrate qui n’ont jamais rien rédigé (ce sont leurs disciples  , faire valoir conciliants qui ont écrit ), Epicure libelle  ainsi sa doctrine  : Inutile de  s’adonner à ses désirs pour être heureux !

 

 Ce n’est pas du tout une philosophie du « bon vivant » (on utilise hélas à tort le terme d’épicurien !)

 

 Bien au contraire, pour être heureux, selon ce fils de magicienne, dont Sénèque disait de sa pratique et morale qu’elles étaient « saines, droites et même austères », il convient d’agir sobrement et se limiter aux seuls désirs qui sont accessibles ; les excès doivent être évités, sinon l’aspiration au bonheur ne sera que souffrance et désordre de l’âme …

 

Bien reçu ?

 

 

 

 

                     Alors, mélangez toutes ces philosophies, éviter Naples, Morire et le Vésuve , rejoignez  Rome , installer vous au pied du monte Pincio sous le   parc de la villa Borghèse dans le jardin délicieux de l’hôtel de Russie , céder à un  épicurisme  à  tendance plutôt hédoniste et  tremper langoureusement vos lèvres dans un verre de  limoncello glaçé !

 

     

 

Partager cet article
Repost0

A Propos De Jml

  • : Le blog de JML
  • : Ma plus ancienne maitresse,l'INSOMNIE, loin d'avoir cessé de me pourrir la vie , continue à enfanter les associations d'idées les plus farfelues...
  • Contact

Recherche