Mon circuit d’aujourd’hui dimanche , en ce mois carnavalesque de Février, m’amène aux Puces de Montreuil. Ce lieu exerce sur moi une attraction particulière : les friperies approvisionnées par les puciers contemporains , serrées les unes contre les autres semblent m’interpeller : achète mes chiffes , sinon les papetiers s’en chargeront !
On approche de la Mi-Carême et Zizi- Chiffon, reine des biffins, m’invite à monter sur son petit âne pour une étrange balade…
Nous faisons halte à Ellis Island où Ferdinand Bardamu , à mi- parcours de son Voyage , nous convie à compter les puces afin de déjouer les services d’immigration ; l’alter-ego célinien dévoile une technique parfaitement rôdée pour attraper les siphonaptères ; sa dextérité n’a d’égale que celle du brave clown Calvero qui , pour soutirer un sourire à sa jeune ballerine , dresse la puce Phyllis sous les Feux de la Rampe !
Les insectes sauteurs , suceurs et piqueurs m’occasionnent finalement une telle démangeaison que je descend de mon âne , abandonne Zizi et mes fantasmes ectoparasitaires et reprend péniblement mon circuit intégré…