S’endormir avec un robinet qui coule, conduit inévitablement à un bad trip…
C’est le cas cette nuit, où à peine assoupi, une comptine éculée inonde mes conduits auditifs :
A la claire fontaine
M’en allant promener
J’ai trouvé l’eau si belle
Que je m’y suis baigné…
Mais, là où ça coince, c’est que je me retrouve barbotant dans les eaux poissonneuses du lac Kariba en plein Zimbabwe et le frottement d’un poisson-chat électrique m’occasionne une réelle montée d’angoisse, la même qui alarma soudainement un des » deux amis » de la fable éponyme de La Fontaine (qu’il situe bien évidemment au Monomotapa, ancien empire du Zimbabwe !) et l’incita à aller surprendre le second en entonnant la ritournelle :
Il y a longtemps que je t’aime
Jamais je ne t’oublierai…
Réveillé enfin par l’accélération de mon rythme cardiaque, je décide finalement de me lever pour mettre fin à ces hallucinations rhodésiennes confuses et fermer le robinet…
Ce regrettable pétard nocturne confirme qu’avant de plonger dans les bras de Morphée, il est conseillé de toujours vérifier l’état de ses joints (de robinet !).